A voir mercredi 13 juillet 2016 à 20h35 sur RTS Deux |
Promu au rang de star grâce aux westerns-spaghetti de Sergio Leone, Clint Eastwood débute dans la mise en scène en 1971. Deux ans plus tard, il réalise son premier western, «L’Homme des hautes plaines», un film de fantôme qui fait plus penser à Mizoguchi qu’à John Ford ou Raoul Walsh…
En 1870, un mystérieux étranger (C. Eastwood) débarque à Lago, en Californie du Nord. Provoqué par trois malfrats, il les abat froidement. Impressionné, le conseil municipal l’engage pour protéger la bourgade de trois tueurs prochainement libérés et désireux de se venger de ceux qui les ont fait condamner. L’étranger accepte à la condition qu’il ait les pleins pouvoirs.
Nommé, le «représentant de la loi» prend alors d’étranges décisions. Il rebaptise la cité «Hell» (enfer), ordonne de repeindre les maisons en rouge, fait distribuer des couvertures aux Indiens, contraint les notables à servir des repas à de pauvres Mexicains, fait élire un nain au poste de maire. «Justice» faite, il disparaîtra comme il sera apparu… Dans sa version française, ce film à nul autre pareil escamote l’être fantomatique du protagoniste, lui préférant un mobile plus cartésien, pourtant introuvable dans l’original!
High Plains Drifter
de Clint Eastwood
Etats-Unis, 1972
