Baisers volés

A voir vendredi 17 février 2012 à 14h45 sur Arte

En quatre films, François Truffaut(1932-1984) a conté la biographie d’Antoine Doinel, son alter ego juvénile qu’il a fait apparaître dès 1959 dans le décisif «Les Quatre Cents Coups». Les trois autres longs-métrages qu’il lui a consacrés par la suite («Baisers volés», 1968; «Domicile conjugal», 1970; «L’Amour en fuite», 1979) constituent plutôt des respirations dans son œuvre, durant lesquelles Truffaut décrit avec une lucidité amusée le processus de normalisation de son protagoniste (toujours interprété par Jean-Pierre Léaud).

Dans «Baisers volés», Antoine Doinel est donc de retour. Il a maintenant vingt-quatre ans et patiente dans une prison militaire, dans l’attente d’être réformé. Libéré, il accepte l’offre d’emploi des parents de Christine (Claude Jade), la jeune fille qu’il rêve d’épouser. Veilleur de nuit dans un hôtel, Doinel est renvoyé pour avoir laissé un détective privé faire un constat d’adultère. Du coup, il décide de devenir détective…

Avec une légèreté mêlée de gaieté et de tristesse, Truffaut s’attache aux pas virevoltant de Doinel, papillon naïf, en perpétuel état de stupeur devant les délices amers de l’existence. Si la fantaisie est de mise, elle ne trompe personne: l’état d’insouciance ne saurait durer!

de François Truffaut
France, 1968, 1h30