Domicile conjugal

A voir vendredi 2 mars 2012 à 14h55 sur Arte

A la fin des années soixante, François Truffaut est un vrai monstre de travail qui enchaîne les réalisations. C’est ainsi qu’il tourne «La Sirène du Mississipi» au début de 1969, puis poursuit avec «L’Enfant sauvage», dont le tournage a lieu pendant l’été de la même année, avant d’entreprendre celui de «Domicile conjugal» en janvier 1970.

Dixième long-métrage de son auteur, «Domicile conjugal» constitue le quatrième épisode de la biographie amoureuse d’Antoine Doinel (Jean-Pierre Léaud). Depuis «Baisers volés», l’alter ego de François Truffaut semble s’être un peu assagi. Antoine a épousé Christine (toujours jouée par Claude Jade). En guise de gagne-pain, il teint des fleurs dans la cour de l’immeuble où il habite. Alors qu’il apprend la naissance de son fils Alphonse, Doinel rencontre une jeune Japonaise qui devient sa maîtresse…

Sans doute moins loufoque que les épisodes précédents, «Domicile conjugal» procède d’un brillant exercice de style, tout en se faisant le reflet de l’intériorité du cinéaste, partagé entre besoin de norme et désir impérieux de radicalité… Tant sur le plan artistique qu’amoureux! Et Truffaut de faire également la part belle à sa cinéphilie en truffant son film d’hommages savoureux, tels son Hulot dans le métro!

de François Truffaut
France / Italie, 1970, 1h40