Hôtel Beyrouth

A voir samedi 4 février 2012 à 1h40 sur Arte

Née à Beyrouth en 1970, installée en France depuis 1987, après avoir quitté le Liban à l’âge de dix-sept ans, Danielle Arbid poursuit depuis la fin des années nonante une œuvre cinématographique à nulle autre pareille, emplie de sensualité transgressive et d’amertume sublimée, qui en fait l’une des cinéastes parmi les plus singulières du moment.

Pour preuve, elle a déjà fait l’objet de quatre rétrospectives, alors qu’elle ne compte que trois longs-métrages, un documentaire et une poignée de courts! Mais c’est avec «L’Homme perdu» (2007), qu’elle accède à la notoriété. Errance sexuelle et très alcoolisée dans un Moyen-Orient qui échappe à l’entendement occidental, cette fiction douloureuse procède d’une âpreté fascinante.

Coproduit par Arte, présenté l’an passé à Locarno, «Hotel Beirut» de la cinéaste libanaise Danielle Arbid reste dans le même registre en racontant une histoire d’amour passionnée qui lie une jeune chanteuse beyrouthine (Darine Hamzé) à un avocat français (Charles Berling) sur fond de barbouzeries autochtones. Le ton volontairement distancié du sixième film de la réalisatrice de «Seule avec la guerre» (2000) restitue très bien le désenchantement qui suinte des plaies d’un pays déchiré, prêt à basculer derechef dans l’horreur, du jour au lendemain. A découvrir!

Beirut Hotel
de Danielle Arbid

France, 2011, 1h30