La Dame en noir

Dans l’Angleterre du début du vingtième siècle, après la disparition de son épouse, un jeune juriste londonien nommé Arthur Kipps est envoyé en campagne par son patron qui espère bien en faire un employé rentable. La mission semble simple à priori: il s’agit de régler la vente d’un manoir. Cependant, la maison est hantée et une mystérieuse femme en noir rôde dans les parages…

De bonne facture, ce film de fantômes déploie de façon efficace toutes les astuces du genre: ombres furtives, travellings dans le dos des personnages, effets sonores à soubresauts, automates décatis, décors et ambiances gothiques, corbeaux de mauvais augure, portes grinçantes, lieux lugubres coupés du monde, etc. On croirait assister à la résurrection des films de la Hammer, la fameuse société de production britannique qui avaient connu un essor particulier dans les années cinquante avec les Frankenstein et autres Dracula de Terence Fisher.

Bref, tout cela fonctionne bien, d’autant plus que le réalisateur britannique James Watkins se sert du rôle de Daniel Radcliffe pour faire de subtils clins d’œil à son ancienne vie de sorcier. Malgré un scénario qui se révèle au final d’une simplicité enfantine, «La Dame en noir» fait figure de film fantastique honorable, voire de long-métrage d’exploitation haut de gamme.

The Woman in Black
de James Watkins
Grande-Bretagne / Canada / Suède, 2011, 1h35

à voir à La Chaux-de-Fonds et à Neuchâtel