A voir vendredi 21 octobre 2016 à 13h35 sur Arte |
Le fruit ne tombe jamais loin de l’arbre et Jacques Tourneur a poursuivi aux Etats-Unis ce que son père, le trop méconnu Maurice Tourneur, avait inauguré en tournant à Hollywood des films dont les préoccupations esthétiques tranchaient sur la production de l’époque, dont «L’Île au trésor» (1920), vantée par ses exégètes comme l’une des meilleures adaptations du roman de Stevenson!
Œuvrant aussi bien dans le film d’horreur que le western, le thriller ou le film d’aventure, Jacques Tourneur a sublimé le cinéma de genre en prouvant que raffinement ne rime pas nécessairement avec gros budget. Ainsi, il a donné naissance à des joyaux de l’âge d’or hollywoodien tels que «La Féline» (1942), «La Griffe du passé» (1947), «La Flèche et le flambeau» ou encore le très bondissant «La Flibustière des Antilles». Morceau de bravoure en Technicolor, cette épopée maritime réunit les meilleurs ingrédients du film de pirate: abordages, sabordages, duels virevoltants à l’épée, effluves d’alcool, aventures et rebondissements… Jacques Tourneur gâte les amateurs du genre, tout en brossant le portrait d’un garçon manqué qui cache un cœur de jeune fille éplorée derrière ses grands airs de femme affranchie.
Anne Providence, alias la flibustière des Antilles, sème la terreur à bord du Sheba Queen. L’Amirauté décide alors de tendre un piège à la femme-pirate en dépêchant le capitaine français Pierre-François La Rochelle sur un navire anglais. Capturé par l’équipage d’Anne Providence, le capitaine se fait passer pour captif et réussit à obtenir le grade de navigateur et l’amour de la flibustière, malgré les mises en garde du légendaire Barbe-Noire…
Anne of the Indies
de Jacques Tourneur
Etats-Unis, 1951, 1h27