Lady Jane

A voir dimanche 1er avril à 22h sur RTS 2

Après deux films «infidèles» – «Le Promeneur du Champ-de-Mars» où, faciès oblige, il ne tourne pas avec les membres de sa famille cinématographique et «Voyage en Arménie» qui ne se déroule pas dans les quartiers familiers de Marseille – Guédiguian revient à la maison avec «Lady Jane».

Cependant, un surprenant pessimisme quinqua semble s’être emparé du réalisateur de «Marius et Jeannette», puisque le film est un thriller noir, violent, qui réveille les fantômes du passé, traite du temps qui passe avec une nostalgie qui ne respire pas la sérénité et remue des obédiences politiques fatalistes… Dans les années 60, Muriel, Françoise et René (Ariane Ascaride, Jean-Pierre Daroussin et Gérard Meylan, alias la famille cinématographique de Guédiguian) volaient des fourrures aux riches pour les donner aux pauvres. La mort d’un bijoutier lors d’un de leurs larcins les pousse à mettre un terme à leurs activités de Robins des Bois.

Quatre décennies plus tard, propriétaire d’une boutique de luxe appelée «Lady Jane», Muriel convoque ses anciens complices: son fils vient d’être enlevé, et elle a besoin de cash pour payer la rançon… Pour retrouver la quiétude agitée des héros du quotidien chers au réalisateur natif de L’Estaque, leurs existences entre bonheur et traquas, lutte et engagement, il faut voir «Les Neiges du Kilimandjaro», sorti en salles en novembre dernier.

de Robert Guédiguian
France, 2008, 1h40