A voir samedi 20 mai 2017 à 13h10 sur RTL9 |
Les Clock, une famille d’«emprunteurs» (borrowers) pas plus hauts qu’un pouce, vivent confortablement installés sous le plancher des Lender et lorsque leurs hôtes sortent, s’aventurent dans les différentes pièces de leur maison afin de chaparder des aliments ou des petits objets indispensables à leur existence. A la surface, l’infâme Ocious B. Potter (John Goodman dans toute sa splendeur) souhaite transformer la maison familiale en vaste complexe immobilier et menace de déloger petits et grands humains. Les Lender doivent à tout prix mettre la main sur le testament d’une vieille tante pour conserver cette vieille maison à laquelle ils sont très attachés. Les Clock vont alors quitter souterrains et cloisons pour leur venir en aide.
Adapté des romans de l’Anglais Mary Norton, «Le Petit monde des Borrowers» est, pour son époque, une belle prouesse de trucages et de bruitages. Son réalisateur, Peter Hewitt, n’a pas attendu l’avènement des images de synthèse pour raconter cette merveilleuse histoire dans laquelle l’immensément petit côtoie l’immensément grand. Décors géants, effets spéciaux inventifs, accessoires et costumes recherchés, univers sonore riche (le film a d’ailleurs reçu un prix pour sa bande sonore), chaque détail a été précisément pensé pour rendre compte de l’expérience des petits chapardeurs et rendre crédible la différence qui sépare leur monde de celui des humains.
Bijou d’artisanat, «Le Petit Monde des Borrowers» est également un film familial de grande qualité qui n’infantilise pas les plus jeunes, mais valorise, au contraire, leur débrouillardise. Universelle enfin, cette histoire s’est répercutée aux quatre coins du globe et en 2010, sur un scénario d’Hayao Miyazaki, le cinéaste d’animation japonais Hiromasa Yonebayashi s’est également attelé à l’adaptation de ce fabuleux conte en réalisant le féérique «Arrietty, le petit monde des chapardeurs».
The Borrowers
de Peter Hewitt
Etats-Unis/Grande-Bretagne, 1996, 1h23
