de Ingmar Bergman |
avec Max von Sydow, Gunnar Bjôrnstrand, Nils Poppe, Bibi Andersson, Inga Hill, etc.
Selon Bergman, la genèse de l’œuvre qui, en 1957, assura définitivement sa réputation internationale remonte à son enfance: spectateur contraint des cultes de son père pasteur, le petit Ingmar, durant les prières, trompait son ennui en «voyageant» dans les vitraux des temples où officiait son géniteur; sur le mode de l’allégorie, ces vitraux dépeignaient le mystère de la condition humaine.
En s’attachant aux pas d’un chevalier du XlVe siècle (Max Von Sydow) qui, revenu des croisades, affronte l’énigme de la Mort (il veut savoir et non plus croire), Bergman tente de transposer sur le plan cinématographique la tradition suédoise du mystère (au sens religieux du terme). Détournée par un cinéaste angoissé par la guerre froide, cette tradition débouche sur un sentiment d’inquiétude fondamentale, irréductible, incurable.
DET SJUNDE INSEGLET, Suède, 1957, 1h35, noir et blanc; programme n°15