A voir mardi 25 juin 2013 à 1h sur France 2 |
Nés à Lourdes, rejetons facétieux de Mai 68, les frères Larrieu font des miracles de films depuis le milieu des années quatre-vingt. Sous l’influence de leur grand-père, qui était cinéaste animalier, ils ont multiplié des courts-métrages de moins en moins amateurs, avant de réaliser en 1999 «Fin d’été», un premier long-métrage déconcertant qui décrit les faits et gestes d’une communauté décalée qui vit dans la forêt, en lisière de la société.
Une année plus tard, les deux frangins obtiennent la reconnaissance de la critique (française) avec un moyen-métrage quasiment improvisé et intitulé «La brèche de Roland». Cette perle d’observation psychologique relate l’excursion tragicomique de Roland, jeune père de famille entraînant femme et enfants dans l’ascension moralement très périlleuse de la brèche dont il porte le nom. En partie aussi tourné dans les Pyrénées, leur deuxième long-métrage, «Un homme, un vrai» (2003), s’attache à décliner les conséquences troublantes d’un coup de foudre.
En 2004, ils frappent un grand coup à Locarno avec une comédie de mœurs drôle et sensuelle intitulée «Peindre ou faire l’amour», sans nul doute l’un des meilleurs films en concours. Dès lors, leurs films ne sont plus ignorés, ou presque, des distributeurs suisses, si bien qu’ils font à nouveau parler d’eux en 2009 avec «Les Derniers Jours du monde», une fiction virale et apocalyptique à la fois déjantée, comique et existentielle.
Porté par Mathieu Amalric, Catherine Frot, Karin Viard et Sergi López, ce film unique en son genre et plein de situations comiques très subtiles nous propulse quelques jours avant une probable fin du monde dans la vie d’un homme amoureux d’une femme mystérieusement disparue. Il se met alors en quête de la retrouver et, en chemin, il s’envoie en l’air avec quelques autres femmes puisque personne n’a plus rien à perdre, ni à gagner… étant donné le désastre planétaire imminent!
de Jean-Marie & Arnaud Larrieu
France, 2008, 2h10