A voir mercredi 4 janvier 2012 à 23h55 sur Arte
Depuis plus d’une décennie, le cinéma israélien écorne l’«image officielle» avec une ténacité exceptionnelle. Aux déjà connus Eytan Fox («Yossi et Jager), Shira Geffen («Les Méduses»), Eran Kolirin («La Visite de la fanfare»), Amos Gitaï («Kedma»), Eran Riklis («Les Citronniers»), Roni et Shlomi Elkabetz («Prendre femme»), Avi Mograbi («Pour un seul de mes deux yeux»), Keren Edaya («Jaffa») et autre Simone Bitton («Le mur»), il faut désormais ajouter le nom de David Volach, réalisateur du remarquable «My Father, My Lord».
Jeune garçon très éveillé, Menahem s’interroge sur le monde qui l’entoure. A dix ans, il ne se satisfait pas des réponses que lui donne son père, un rabbin ultra-orthodoxe. Elevé dans le cadre stricte de la religion, l’enfant ne trouve pas plus de réconfort auprès de sa mère certes aimante, mais obligé par son mari de rester au foyer… Sans manichéisme, le jeune cinéaste porte un regard d’une rare intelligence sur ce milieu étriqué qu’il connaît bien. De fait, il s’agit de sa propre histoire, qu’il transpose en un récit cinématographique prenant la forme d’une parabole déchirante. Un premier long-métrage admirable dont l’issue nous laisse la gorge serrée!
de David Volach
Israël, 2007, 1h16