A voir dimanche 20 septembre 2015 à 22h15 sur RTS Deux |
L’Angleterre, dans un futur proche. Alex est un jeune chef de bande qui ne jure que par la musique de Beethoven, le sexe et des virées meurtrières avec ses compagnons. Entre autres divertissements, Alex et sa bande agressent un clochard, puis un écrivain et sa femme dans leur maison. Lors d’un énième casse, Alex est lâché par ses camarades et arrêté par la police.
Il subit alors le traitement Ludovico qui, associant des images de violence extrême à la musique de Beethoven, est censé lui faire haïr toute forme d’agressivité. Lorsqu’il est libéré après quelques années d’une thérapie visiblement efficace, ses victimes tout comme ses anciens potes, devenus flics, entreprennent une action punitive d’une violence inouïe à son encontre.
L’esthétique méticuleuse et moderniste de Kubrick est ici au service d’une thèse aussi intense que pessimiste, considérant la violence non pas comme un phénomène isolé et individuel, mais comme un principe inhérent à notre société. Si ce propos n’est plus aujourd’hui d’une originalité criarde, le traitement que lui réserve le réalisateur reste cependant unique. De quoi laisser reposer le CD de la Neuvième de Beethoven sous la pile pendant quelques temps…
A Clockwork Orange
de Stanley Kubrick
Grand-Bretagne, 1971, 2h10
