A voir dimanche 28 août 2016 à 20h55 sur France 2 |
Sous l’occupation, Raymond, le père de la famille Bourdelle, succombe à l’explosion d’une grenade alors qu’il dirige un réseau de résistants. Deux ans plus tard, en 1943, le général Spontz fait réquisitionner l’hôtel particulier de la famille pour en faire sa nouvelle demeure, forçant les Bourdelle à s’installer dans la cave. Bernadette, la mère, se rapproche peu à peu du général tandis que Ramirez, un agent de la Gestapo, met tout en œuvre pour confondre cette famille qui semble cacher des ennemis du parti nazi. Guy-Hubert, le fils, se dissimule sous les traits d’un coiffeur efféminé pour garder sa véritable identité secrète: il n’est autre que Super-Résistant, une espèce de Zorro qui complote contre l’occupant. Quant à Michel Taupin, le locataire de la famille, il est chargé de poser une bombe et profite de la visite du maréchal Ludwig von Apfelstrudel, demi-frère d’Hitler, pour passer à l’acte. Mais en vain…
Afin d’amortir les coûts faramineux du film (environ 30 millions de francs), Jean-Marie Poiré et son producteur ont fait appel à la crème de la crème du cinéma français de l’époque. Aussi, Christian Clavier côtoie Michel Galabru, Gérard Jugnot, Martin Lamotte, Dominique Lavanant, Jacqueline Maillan, Jacques Villeret, Jean Carmet, Josiane Balasko, Michel Blanc, Jean-Claude Brialy, Bernard Giraudeau, Thierry Lhermitte, Jean Yanne et Roger Carel, pour ne citer qu’eux… Après «Le Père Noël est une ordure» (1982), l’auteur des «Visiteurs» (1993) assoit sa renommée en ridiculisant l’Occupation (résistants et collabos inclus) par tous les moyens possibles et imaginables. Il n’est alors pas question de développer une intrigue linéaire qui répondrait à une quelconque logique. Au contraire, «Papy fait de la résistance» est organisé comme une succession de sketches tous plus invraisemblables les uns que les autres. Variante cynique de «La Grande Vadrouille» (1966), cette histoire sans queue ni tête continue de nous faire rire aux éclats malgré le poids des années et des visionnements.
de Jean-Marie Poiré
France, 1983, 1h46