Quatre Mariages et un enterrement

A voir mardi 6 décembre 2016 à 22h35 sur RTS Un |

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Au-delà de son allure de comédie de divertissement au cynisme so british, «Quatre Mariages et un enterrement» constitue une réflexion profonde et enjouée sur la trentaine et les célibataires irréductibles, c’est-à-dire ceux qui se refusent à entrer dans la danse très normative du couple fidèle béni par le Saint-Esprit.

Charles (Hugh Grant) est un grand séducteur. Surfant sur la vague des mariages de ses amis, il aligne les conquêtes avec une certaine misogynie, mais surtout une terrible maladresse. Durant les festivités, souvent pris comme témoins, il retrouve ses proches amis, tels la belle Fiona à l’humour tranchant (Kristin Scott-Thomas) ou Tom l’aristo plein aux as (James Fleet), avant de «tomber» une nouvelle naïve à la faveur de son sourire et de son charmes irrésistibles. Cependant, alors que la multiplication des mariages autour de lui commence à l’inquiéter, il fait la rencontre de Carrie (Andy McDowell), une jeune et élégante américaine, laquelle va finir par le prendre au piège de son propre jeu!

Réalisé par le très académique cinéaste britannique Mike Newell, «Quatre Mariages et un enterrement» a eu, dans les années 1990, la grande qualité de toucher aux problèmes existentiels de toute une génération, trop solitaire, d’hommes et de femmes en mal d’amour, de sexe et de liaisons, ce qui explique sans doute son grand succès commercial, un brin inattendu. Emportée par des acteurs charmants et d’une grande justesse, cette comédie romantique distille en effet une situation très peu jouasse, voire tragique, bien planquée sous le vernis de l’humour et de l’allégresse. Cette finesse et cette profondeur la placent un cran bien en dessus des très superficiels coups de foudre de «Bridget Jones» ou à «Nothing Hill»…

Four Weddings and a Funeral
de Mike Newell
Grande-Bretagne / Etats-Unis, 1993, 1h57