Personnage emblématique des Editions Marvel, Spider-Man avait recouvré en 2018 toute sa superbe grâce à un film d’animation d’une facture technique éblouissante, laquelle conférait une ampleur inattendue au mythe un brin usé du «tisseur» éjaculant à tort et à travers ses fils salvateurs! Ado né d’une mère hispanique et d’un père afro-américain, zonant plus que de raison à Brooklyn et fort peu scolaire, Miles Morales y explorait les possibilités illimitées du «Spider-verse», un univers dit «étendu», où les super-héros arachnides étaient légion. Dans cette séquelle divisée en deux parties (dont la seconde devrait sortir en salles le 3 avril 2024), toujours réalisée en animation numérique, le voilà catapulté derechef à travers le multivers, nommé ici «Spider-Verse», où il retrouve ses semblables héroïques qui peinent se mettre d’accord sur le sens à donner à leur nouvelle mission… Non sans bonheur, les spectateur·trices retrouveront l’humour décalé, ainsi que la tonalité sombre et mélancolique du premier épisode, flanquée de cette liberté graphique plutôt inouïe dans un genre cinématographique hollywoodien d’ordinaire hyper corseté.
de Joaquim Dos Santos, Kemp Powers et Justin K. Thompson
Etats-Unis, 2023, 2h20