A voir mardi 20 juin 2017 à 21h sur NT1 |
Tatie Danielle: sous ce mignon diminutif se cache l’une des peaux de vache les plus célèbres de la comédie française. Haut lieu du genre, le film réunit une brochette d’actrices qui ont marqué ou marqueront de leurs talents les planches et les plateaux où se consume l’humour hexagonal. Un brin désuet aujourd’hui, «Tatie Danielle» réunira les nostalgiques de la grande Tsilla Chelton qui a fini de rire en juillet 2012, à l’âge de 94 ans.
Second long-métrage d’Etienne Chatiliez qui collectionne les succès populaires avec «La Vie est un long fleuve tranquille» (1988), «Le Bonheur est dans le pré» (1995) et «Tanguy» (2001), «Tatie Danielle» raconte les manigances d’une vieille veuve aigrie qui excelle dans l’art de faire tourner en bourrique son esthéticienne de nièce (Catherine Jacob) ainsi que tout son entourage. Le jour où Sandrine (Isabelle Nanty) est engagée pour s’occuper d’elle durant les vacances, le bras de fer va s’intensifier, au grand dam de l’irascible vieillarde.
Le film repose sur le talent des comédiennes, qui ne pèchent certainement pas par subtilité, mais dont le jeu pastiche avec délice différents (proto)types sociaux, de la nunuche écervelée qui se fait berner (l’idoine Catherine Jacob) à la pétasse écervelée à qui on ne la fait pas (la débutante et géniale Karin Viard), en passant par la virulente Isabelle Nanty, à qui on la fait encore moins! A l’image de Tsilla Chilton, cette dernière décerne des cours d’art dramatique et révèlera notamment la troupe des Robins des Bois. Tsilla Chilton a formé quant à elle les moguls du gros rire français, Michel Blanc, Thierry Lhermite ou Gérard Jugnot en tête. C’est seulement à 71 ans, avec «Tatie Danielle», que cette grande dame de la comédie atteindra la reconnaissance publique.
de Étienne Chatiliez
France, 1990, 1h50
