A voir lundi 5 octobre 2015 à 0h35 sur France 2 |
Acteur adulé dans les années trente, Vittorio de Sica (1901-1974) a réalisé dans l’Italie en reconstruction de l’après-guerre quatre chefs-d’œuvre emblématiques du néoréalisme: «Sciuscià» (1946), «Le Voleur de Bicyclette» (1949), «Miracle à Milan» (1951) et «Umberto D» (1952) qui sont les fruits exceptionnels de sa collaboration avec le scénariste Cesare Zavattini, considéré à juste titre comme le théoricien du mouvement néoréaliste.
Des quatre films précités, «Umberto D» est l’unique scénario que Cesare Zavattini a signé seul. Il met en scène l’un de ces antihéros anonymes si typiques du néoréalisme italien, victimes d’un décalage social, qui les empêchent de participer au mouvement de reconstruction, dont les dés sont de toute façon pipés pour eux.
Autrefois fonctionnaire dans un ministère, Umberto Domenico Ferrari (Carlo Battisti) est un retraité démuni qui doit quinze mille lires à sa logeuse. Il possède un petit chien qui est son seul ami. Après avoir vendu sa montre et quelques livres, Umberto essaye de mendier, mais il ne peut se résoudre à abandonner sa dignité (il tend la main, au moment où un passant va lui donner quelques sous, il la retourne comme pour voir s’il pleut).
A plusieurs reprises, le vieil homme est tenté de se suicider, mais la pensée de laisser seul son chien l’en dissuade… Malgré les années et sa simplicité trompeuse, «Umberto D» restera toujours un sommet d’humanisme cinématographique, à découvrir absolument!
de Vittorio De Sica
Italie, 1952, 1h31